[FAQ] fr.lettres.langue.francaise
langue-fr-faq@wanadoo.fr (Luc BENTZ)
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= FAQ (foire aux questions) =
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Auteur : Luc Bentz
avec l'aide des participants au forum f.l.l.f.
Mise à jour du document : 8 janvier 2002
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les 2 et 17 de chaque mois.
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http://www.langue-fr.net/faq/faq.htm
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Nom du forum : fr.lettres.langue.francaise
Statut : non modéré
Description : Discussions sur la langue française
Date de création : 15 avril 1998
Site associé : http://www.langue-fr.net/
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Questions traitées dans la FAQ
(par ordre d'entrée) :
01. Accentuation des lettres capitales
02. Au temps pour moi / autant pour moi
03. Féminisation des titres et fonctions
04. Accord du participe passé avec un auxiliaire
05. « M. » ou « Mr » à la place de « Monsieur » ?
06. Euro et zone euro
07. Quel est le nom des signes « @ » et « & » ?
08. Adresse électronique (courriel, E-mail, etc.)
09. Espaces et signes de ponctuation
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01. Accentuer les capitales ?
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EN UN MOT : « IL EST INTERDIT D'INTERDIRE. »
Tradition scolaire ancienne, liée aux contraintes
de l'écriture cursive : « IL NE FAUT PAS accentuer
les capitales. » Principe absolu ? Non.
On trouve en effet de nombreux ouvrages anciens avec
des capitales accentuées (y compris les seules majuscules
de phrase lorsque le texte est composé en bas de casse).
Accentuer, quand on écrit en capitales ou autrement,
apporte du sens. Faut-il en dire plus ?
C'est d'ailleurs la recommandation du « Lexique des règles
typographiques en usage à l'Imprimerie nationale » reprise
telle quelle par le site de l'Académie française... et
l'opinion très largement majoritaire des participants
au forum fr.lettres.langue.francaise.
Pour justifier la non-accentuation des capitales,
on argue parfois des complications techniques.
On peut choisir d'accentuer ou de ne pas
accentuer (il faut alors une attitude cohérente).
Soulignons toutefois qu'il existe aujourd'hui
des solutions pour accentuer facilement les capitales
quel que soit le système d'exploitation utilisé :
il n'y a donc aucune raison de s'en priver.
Les utilisateurs de Windows 9x ou Me auront
tout intérêt à télécharger le gestionnaire de clavier
de Denis Liégeois.
Détails et astuces pour l'accentuation :
<http://www.langue-fr.net/d/maj_accent/maj_accent.htm>
<http://club.euronet.be/frederique.bouras/kbdfrac.htm>
(Gestionnaire étendu de clavier de Denis Liégeois)
Voir aussi (site de Jean-Pierre Lacroux) :
<http://users.skynet.be/typographie/faq/Capac.html>
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02. « Au temps pour moi » ou « autant pour moi » ?
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EN UN MOT : « LES HAUTS DE HURLE-AU-TEMPS »
« Le Français correct » de Maurice Grevisse,
« Le Petit Robert » et la plupart des auteurs normatifs
(comme Girodet ou Jouette) préconisent « au temps pour moi ».
On évoque fréquemment une origine militaire (« temps »
successifs de maniement d'arme, comme on a « au temps
pour les crosses »), parfois une origine musicale.
L'expression est utilisée par celui qui, investi de l'autorité
(quelle qu'en soit la nature), vient de faire commettre
une « fausse manoeuvre collective » et, par extension, par celui
qui s'est trompé et s'en rend compte avant les autres.
Néanmoins, d'éminents participants au forum f.l.l.f. -- quoique
minoritaires semble-t-il -- revendiquent l'usage de « autant
pour moi » (forme elliptique de « c'est autant pour moi »).
Grevisse, dans le « Bon Usage » (10e éd., 1075, § 989, 2, note 1)
mentionne les usages de « au temps », mais souligne qu'il peut
y avoir doute. Il rappelle qu'André Thérive (« Querelles de
langage », tome II) estimait que « au temps » pourrait être
une orthographe pédantesque pour « autant ».
On doit utiliser « autant pour moi » s'il est question
d'une même chose ou d'une quantité et non d'une erreur
(même si l'on a l'habitude, dans ce dernier cas, d'utiliser
« au temps pour moi »).
Quelle que soit leur approche du sujet, les participants à
f.l.l.f. n'ont pas manqué de proposer d'autres explications
délirantes.
Détails sérieux :
<http://www.langue-fr.net/index/A/au_temps-autant.htm>
Délires :
<http://www.langue-fr.net/index/A/au_temps-bis.htm>
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03. Féminisation des titres et fonctions
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EN UN MOT : « FEMME, J'ÉCRIS TON NOM »
La question est encore débattue en France ; elle a reçu une
réponse affirmative au Québec et en Belgique. La féminisation des
noms de métier n'est plus controversée (postier/postière).
En revanche, l'Académie française conteste la distinction entre,
d'une part, la fonction (ministre) et, d'autre part, la personne
qui l'occupe... Mais cette position est elle-même...
vigoureusement contestée.
On distinguera généralement :
* un texte à valeur permanente (loi ou décret de portée générale)
ainsi libellé : « Le Conseil supérieur des Dons et Legs sera
présidé par le ministre ou, à défaut, par le remplaçant qu'il
désignera » (quel que soit l'occupant du poste ministériel) ;
* un texte (ou un propos) concernant spécifiquement la personne
occupant le poste. S'il s'agit d'une femme, on rédigera ainsi
un courrier ou un article en écrivant « la ministre des Dons et
Legs ».
Détails et liens sur le sujet :
<http://www.langue-fr.net/d/feminisation/feminisation.htm>
<http://www.inalf.cnrs.fr/feminisation/>
<http://www.academie-francaise.fr/immortels/discours_SPA/druon_98.html>
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04. Accord du participe passé avec un auxiliaire
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EN UN MOT : « LES EXCEPTIONS QUE J'AI CITÉES SONT NOMBREUSES ».
Avant de poser une question sur la justesse d'un
accord (ou de l'absence d'accord) du participe passé
employé avec un verbe auxiliaire (avoir, être
-- y compris dans le cas de la forme pronominale),
consultez le dossier (exemples et analyse critique
des règles) à l'adresse suivante :
<http://www.langue-fr.net/d/ppasse/ppasse.htm>
Vous êtes majeur ? Testez-vous :
<http://www.geocities.com/CapitolHill/Lobby/3485/pp.html>
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05. « M. » OU « Mr » à la place de « Monsieur » ?
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EN UN MOT : « LITTRÉ NOUS DONNE UN "R" SUPÉRIEUR ».
On abrège dans certains cas « Monsieur » ou « monsieur »
lorsqu'il s'agit du titre de civilité (« M. Martin »),
mais jamais lorsque c'est le nom commun (« le monsieur
qui est venu ; c'est un monsieur »).
L'usage typographique est d'écrire « M. » pour « Monsieur ».
Toutefois, l'abréviation « Mr » est attestée dans le dictionnaire
de Ménage (1694) et mentionnée à l'article « abréviation » du
Littré. Le « r » de « Mr » doit être mis en exposant.
Le pluriel de « Mr » est « Mrs ». Celui de « M. » est « MM. ».
(Ces abréviations commencent toujours par une majuscule.)
Certains, toutefois, continuent à voir dans « Mr » un anglicisme,
nonobstant les attestations précitées.
D'autres considèrent qu'un choix existe entre deux variantes :
- « Mr » (qui exclut tout point abréviatif) ;
- « M. » (avec point abréviatif).
Détails :
<http://www.langue-fr.net/index/M/Mr.htm>
Voir aussi <http://listetypo.free.fr/meron/> et chercher le document
qualty26.pdf
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06. Euro et zone euro
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EN UN MOT : « UN EURO, DES EUROS »
Il faut utiliser « zone euro » et non « euroland »
(avec ou sans majuscule, avec ou sans « e » terminal).
En français, nonobstant la présentation
des billets de banque (unifiée pour l'ensemble des pays
de la zone euro), euro prend un pluriel en « s ».
« Cent » se prononce à la française (comme « sans »)
et l'usage déterminera, après la période de coexistence
entre le franc et l'euro, si l'on parlera d'eurocentimes,
de centimes d'euro ou de centimes tout court (ce qui
semble le plus évident et fait l'objet des recommandations
officielles actuelles).
Le site « Langue française » apporte des précisions
et informations sur cette question, mais aussi sur
la prononciation, le pluriel et l'utilisation d'« euro »
et de « cent ».
Détails :
<http://www.langue-fr.net/d/euro/euro.htm>
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07. Quel est le nom des signes « @ » et « & »?
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EN UN MOT : ARROBE ET ESPERLUETTE
Il ne faut pas confondre le nom de ces signes et la manière
dont on les prononce. Ainsi, le signe « y » a pour nom
« i grec », mais n'est jamais prononcé ou lu « i grec »
dans un mot.
07.1. L'arrobe (« @ »)
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« @ » a pour nom « arrobe » (nom féminin). On trouve
également « arobe ». Ce sont les deux entrées, dans cet
ordre, du « Petit Robert » et du « Petit Larousse ». On
trouve aussi « arobas », « arobase », voire
« a commercial » (l'origine « a rond bas de casse » est
vivement contestée).
Certaines sources font remonter « @ » à une abréviation du
latin « ad » (à, chez). Dans une adresse électronique, les
Anglo-Saxons le lisent logiquement « at » (=chez)... En
français, il est tout aussi logique de le lire « chez ». On
lira ainsi l'adresse « toto@fournisseur.net » :
« toto chez fournisseur point net ».
07.2. L'esperluette (« & »)
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« & » a pour nom « esperluette » (nom féminin). Ce signe
est parfois dénommé « et commercial ». Il se lit ou se
prononce « et ».
On trouve parfois « esperluète » voire « perluette »
ou « perluète », etc.
Détails :
<http://www.langue-fr.net/index/A/arrobe.htm>
<http://www.langue-fr.net/index/P/perluette.htm>
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08. Adresse électronique (Courriel, E-mail, etc.)
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EN UN MOT :
« L'ÉMAIL AU DENTISTE, LE MAIL AU PROMENEUR ! »
L'anglais « E-mail » est l'abréviation de « electronic mail »
(adresse électronique, poste électronique, courrier
électronique). Il figure dans le « Petit Larousse illustré »
et dans « Le Petit Robert », mais y est signalé comme
anglicisme.
« Courriel », contraction de « courrier électronique » est
une invention québécoise -- elle-même mentionnée dans les
deux dictionnaires courants précités. De nombreux utilisateurs
francophones ont repris à leur compte « courriel ».
« Mél. » a un emploi très restreint. C'est l'équivalent de
l'abréviation « Tél. » avec le même usage (papier à en-tête,
prospectus, carte de visite). On ne dit pas « Je vais te
passer un tél » ; il n'y a pas lieu de dire « Je vais
t'envoyer un mél ».
On peut d'ailleurs se passer aujourd'hui, dans l'indication
d'une adresse électronique (lettre, brochure, papier à en-tête)
de la mention « Mél » (comme d'ailleurs d'« E-mail »),
puisque la présentation particulière toto@fournisseur.com
est très largement reconnue.
La dénomination officielle est « adresse, message, messagerie
électronique » (selon les usages). Elle ne s'applique
obligatoirement, en France, qu'aux administrations publiques
(loi du 4 août 1994).
Quelques suggestions (« adrel, adèle », etc.) n'ont
pas suscité l'enthousiasme (« courriel » est parfois employé
pour désigner un message ou l'adresse électronique), mais il
n'y a pas d'usage francophone fixé.
Les mots « mail, émail, é-mail » (avec ou sans majuscule
initiale) relèvent du franglais (et non de l'anglais
« importé »). « Mail » conduit à des contresens dans
un échange avec des Anglo-Saxons : pour eux, il ne s'agit
que du courrier ordinaire, postal et non de l'« electronic mail ».
Les verbes « émailler », « mailer » ou « mailler » (dans le sens
d'envoyer un courrier électronique) doivent être proscrits.
Détails :
<http://www.culture.fr/culture/dglf/terminologie/base-donnees.html>
<http://www.granddictionnaire.com/>
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09. Espaces et signes de ponctuation
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EN UN MOT :
« UNE ESPACE ADAPTÉE EMPÊCHE LES MAUVAIS RETOURS. »
Dans une date abrégée, le trait d'union séparateur
n'est pas suivi d'espace (on écrit : « 31-7-89 »
pour indiquer le 31 juillet 1989).
En français, les signes de ponctuation sont suivis
d'« une » espace, sauf dans quelques cas (avec une
parenthèse fermante par exemple !).
La composition typographique et la P.A.O. distinguent
quantité d'espaces, dont les espaces fines (toujours
insécables) et les espaces justifiantes. Les logiciels
les plus courants ne permettent pas de créer (ou de lire)
des espaces fines, hormis certains d'entre eux
généralement destinés aux métiers de l'édition.
On s'en tiendra donc ici à la distinction entre l'espace
« ordinaire » (celle qu'on obtient avec une simple frappe
de la « barre d'espacement » du clavier) et l'espace
« insécable » qu'on peut utiliser avec les logiciels
les plus courants de bureautique ou de communication
électronique.
L'espace insécable avant certains signes permet
d'éviter cette monstruosité qu'est leur rejet
au début de ligne suivante.
On l'insèrera (en lieu et place de l'espace ordinaire)
devant les signes suivants : deux-points, point-virgule,
point d'exclamation, point d'interrogation.
Certains logiciels de traitement de texte effectuent
la substitution automatiquement (par exemple, mais pas
exclusivement Word). Mais pour des raisons techniques
qu'il n'est pas utile de détailler ici, le copier-coller
fait disparaître les espaces insécables au profit d'espaces
« ordinaires ». Il faut alors les replacer « à la main ».
Il est d'ailleurs recommandé (pour cette raison, mais pas
exclusivement) de ne pas effectuer de copier-coller d'un
traitement de texte vers un éditeur de message électronique
(courriel ou article de forum).
Vous pouvez l'obtenir l'espace insécable en tapant :
* [Alt] 0160 (Windows - utiliser les chiffres
du clavier numérique) ;
* [option] [barre d'espace] (Macintosh) ;
* [Alt] 255 (OS/2) ;
* [composer] [espace] [espace] (Unix).
L'espace insécable est également très aisée à insérer
pour les utilisateurs de Windows (9x ou Me) qui ont
installé le gestionnaire de clavier de Denis Liégeois
(voir les renvois à la fin de la section 1 de la FAQ
consacrée aux capitales accentuées).
Pour la même raison, on place également une espace insécable
après un guillemet français ouvrant («) et avant le guillemet
fermant (»), ainsi qu'entre les tirets (sauf cas particulier :
voir le site de J.-P. Lacroux). Certains logiciels
ne décodant pas les tirets longs -- qui ne sont pas de simples
traits d'union --, on leur substituera généralement un ensemble
de deux traits comme ceci : « -- ».
Dans les forums Usenet, la table de caractères utilisée
est dite iso-latin-1 (iso-8859-1), avec sa variante iso-latin-9
(iso-8859-15). Elle ne contient pas le tiret long (cadratin).
Voilà pourquoi il est préférable d'utiliser le double tiret
à la place. Mais c'est un succédané bien approximatif
en attendant la généralisation de l'usage de la norme
Unicode.
Détails sur l'orthotypographie française :
<http://users.skynet.be/typographie/> (site de Jean-Pierre Lacroux)
<http://www.orthotypographie.fr.st/> (Stéphane Lamek)
Voir aussi « les mots des blancs » (site de Jean-Denis Rondinet) :
<http://rondinet.free.fr/docs_fr_typo/fqblanc1.html>
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et charte, FAQ, mini-foires aux questions) sont
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